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  • Photo du rédacteurAdrien chiapelli

UNE ENTREPRISE RAISONNEE POUR SON TERRITOIRE

Avant-Propos


Originaire des Monts d’azur, j’ai grandi dans un environnement rural, à l’écart des problématiques urbaines. Admis à l’école d’architecture de Saint - Etienne, cette opportunité fut pour moi la possibilité de découvrir le monde des métropoles urbaines , inconnu jusqu’alors.

Enrichi de cette expérience urbaine, ces années d’études m’ont permis de prendre conscience des problèmes aux quels notre génération est confrontée. C’est au bout de la troisième année d'étude que j’ai réalisé l’état de la situation. Ouvert et attentif, j’ai commencé à faire des allés et retours dans le passé pour comprendre l’évolution de la Côte d’azur des 25 dernières années.

Saint-Vallier de Thiey, village du haut pays Grassois comptait 800 habitants en 1998 . A l’époque je n’avais que 7 ans et pourtant les souvenirs que je peux avoir sont ceux d’un village dans lequel l’église faisait office de cinéma et les champs de lieux de rassemblement convivial. Vingt ans se sont écoulés et le village aujourd’hui compte plus de 3000 habitants résidant majoritairement en lotissements construits sur la périphérie du village. Médiathèque et cinéma ont investi une partie des terrains de pétanque et le collège flambant neuf accueille à présent les enfants du pays des Monts d’Azur. La modernité et l'habitat vernaculaire s'entremêle. Le pays de Fayence, la commune de Peymeinade sont des lieux proches qui démontrent également les complications actuelles dues à l’explosion démographique sur la côte d’azur.

Aujourd’hui conscient de ces problèmes, je m’aperçois que les interventions architecturales réalisées au sein du territoire des Monts d’azur dans laquelle je vis ne sont pas plus réjouissantes. C’est lors de la construction du dernier lotissement dans le village de Séranon que j’ai réalisé que l’on ne pouvait pas continuer comme si de telles réalisations n’avaient pas d’impact sur le développement durable du territoire.

La formation d’Habilitation à la Maîtrise d’Oeuvre en son Nom Propre ( HMONP ), est la chance de développer un projet d’entreprise qui peut me permettre d’exercer le métier d’architecte en proposant des réponses spatiales qui répondront à la problématique du territoire.

L’enseignement, les rencontres et l’insertion en milieu professionnel sont des outils qui m’ont permis de développer ma position en tant qu’architecte.

Sensible au développement du territoire dans lequel je compte m’installer, l’intérêt de ce mémoire aujourd’hui est d’exposer un projet d’entreprise viable. Cet entreprise représente à mes yeux les fondements d’une réflexion sur la pratique de l’architecture et le reflet d’une position claire pour un territoire à développer de manière raisonnée.


Situation de la région PACA


La région PACA, Provence Alpes Côte d’Azur est une région française, située au sud est de la France.

Formée par six départements, elle s’étend sur une superficie de 31 400 km² pour une population estimée à près de 5 000 000 d’habitants

Fondée en 1960, cette région s’établit du Rhône à l’ouest à la frontière Italienne à l’est. Elle inclut la province historique française du sud est et du Dauphiné, Avignon et le comté Venaisin, le comté de Nice rattaché à la France en 1860, Tende et La Brigue rattachées à la France en 1947, Menton et Roquebrune -Cap- Martin détachés de la principauté de Monaco en 1848. La région a vu son identité évoluer suite à une forte pression migratoire.

Des activités migratoires de luxe entreprises par les gens de la haute société Anglaise, Allemande, Russe et Slave ont permis à la région de développer une économie fortement liée au tourisme. Châteaux et villas de luxe émergent et modifient l’identité de la Provence.

C’est en 1860 lorsque Nice est redevenue française, que la régions accroît considérablement son potentiel touristique. La vocation agricole n’est plus la principale caractéristique de la régions PACA. La trilogie traditionnelle méditerranéenne fondée sur la culture du blé, la vigne et l’olivier ne se trouve plus être l’élément moteur de la région.

La première vague migratoire des propriétaires terriens italiens vouée à la culture et l’exploitation des richesses naturelles du territoire disparaît progressivement.

La voie ferrée permettant de rendre la Riviera accessible aux grandes capitales européenne est construite en 1869 et coupe définitivement le cordon reliant l’économie agricole à la région. Dès lors le tourisme permet aux villes d’accroissement naturel faible voire négatif de percevoir des revenus importants provenant des étrangers.

Bien que l’on puisse remonter jusqu’au XVIII siècle grâce à l’ouvrage de Michel Vovelle : «Les migrations en Provence au XVIIIe siècle», seul un historique complet permettrait de comprendre la complexité du brassage de la population dans cette région.

La vue générale que l’on peut avoir de l’activité économique et sociale liée à l’immigration se découpe donc de nos jours en deux secteurs: à l’Est un secteur alimenté par un flux de touristes de luxe et à l’Ouest un territoire à concentration industrielle.


Evolution démographique des Alpes-Maritimes


Redevenu français en 1860, le comté de Nice accroît considérablement l’attractivité dans la région. L’arrivée de la ligne de chemin de fer permet aux grandes villes européennes de découvrir une région riche et libre d’espace. Exploité par les grandes fortunes européennes le département se restructure de manière radicale.

En 1950 les villes et villages au bord de la méditerranée représentent un charme provençal qui s’étend sur des espaces limités et confinés dans des zones bien définies. L’urbanisation des années 50 se concrétise par des bourgs provençaux installés pour répondre à des usages et s’abriter des contraintes climatiques de la région.


L’immigration de luxe S'installe progressivement apprivoise le territoire. Comme une représentations de leurs fortunes, les villas de luxe et châteaux s’emparent de la côte d’Azur s’implantant sans contrainte sur le territoire .


L’effet boule de neige est lancé, en l’espace de 40 ans la région PACA et les Alpes Maritimes voient leur territoire changer de visage. Le flux migratoire n’apprivoise plus un territoire. L’idéologie de la maison individuelle n’échappe pas à la Côte d’Azur et se retrouve être la réponse architecturale pour une région pressée et avide de richesse. Autrefois unique et isolée l’urbanité provençale se voit progressivement rattachée aux autres constructions par des lotissement et des villas de luxe qui profitent d’un territoire au climat estival.


Victimes d’une fausse densité urbaine les Alpes-Maritimes se retrouvent aujourd’hui écrasées contre le massif montagneux. Individualiste et introvertie, l’architecture provençale se développe de nos jours sans aucune prise de conscience des idées de communauté ou de vivre ensemble. L’intérêt financier et le bien être des nouveaux arrivants ne prennent pas en compte l’impact paysager et les conséquences urbanistiques découlant de l’anarchie des constructions.


Aujourd’hui soumis à cette même pression touristique comment l’habitat en milieu rural répond-il à cette problématique ? L’habitat individuel est t-il aujourd’hui la réponse à apporter pour des territoires encore vierges et insoumis ?


ETAT DE LA SITUATION : Le développement de la régions PACA en croissance constante depuis 1950


Le territoire des mont d'azur


Implanté dans les montagnes des Alpes à une moyenne de 1000 mètres d’altitude, le territoire se trouve être sur le plan géographique et climatique différent de la côte d’azur.

Protégé par les chaînes de montagnes préalpines, le territoire regroupe 31 811 habitants de 45 communes des Alpes Maritimes au bord du var et des Alpes de Haute Provence. La limite du territoire s’appuie à l’Ouest principalement sur le fleuve de la Siagne, frontière départementale et sur la limite du Parc naturel régional du Verdon.

La bordure méridionale, quant à elle, est en partie déterminée par les falaises blanches des Baous, qui marquent une rupture franche avec la zone littorale.

Conscient des fortes pressions urbaine, la délimitation du périmètre a été effectuée en amont des secteurs les plus accessibles. Les villes comme Grasse ,Vence et plus à l’est en direction de Nice sont intégrée dans le développement du territoire. Leur démarcation permettent une transition rural-urbain.

Principalement agricoles les sources de ressources évoluent à l’ouest du territoire. La forte pression migratoire de la Côte d’Azur traversée par un axe routier majeur comme la Route Napoléon, propose une nouvelle économie à la région. Lieu de passage pour la Côte d’Azur le territoire réoriente ses activités et propose des haltes de courte durée en saison. Gîtes ruraux, Hôtels, Camping, restaurants se développent et améliorent les revenus des paysans présents sur le territoire.

Attractif, le territoire du haut pays Grassois ne vit plus principalement de ces cultures ou des ressources présentes sur ses terres. Les habitants vivent au grès des saisons et les stations de ski tout comme les campings permettent aux habitants les moins qualifiés de vivre au rythme de l’attraction touristique.

Qualifiés et stables seuls les paysans et artisans du bâtiment réussissent à vivre de leur entreprise. Leurs ressources financières leur permettent de perpétuer une culture territoriale et de ne pas tomber dans la dépendance des flux migratoires de luxe.

Selon la charte du Parc Naturel Régional des Préalpes d’Azur,

«Du fait des difficultés d’accès, les parties centrales et septentrionales des Préalpes d’Azur restent faiblement urbanisées et peu développées, alors que les parties Sud et Est connaissent une plus forte pression urbaine, en raison de la proximité du littoral des Alpes-Maritimes. Il résulte de ce déséquilibre territorial un double risque d’atteinte aux patrimoines naturels.

La frange Sud et Est du territoire est confrontée à l’arrivée de nouveaux résidents travaillant sur les pôles d’emploi situés à proximité des Préalpes d’Azur. Cet apport de population entraîne le risque d’une urbanisation pavillonnaire fortement consommatrice d’espace et génère des migrations pendulaires importantes, sans contribuer au développement des activités économiques locales.»


Aujourd’hui de plus en plus proche, la pression touristique investit le territoire et requalifie l’espace. Autrefois issu d’un dessein culturel agricole et lié a l’usage des ressources du site, le territoire se retrouve jour après jour soumis aux mêmes questions que la Côte d’Azur. Villas de luxe, châteaux et maisons individuelles finiront ils par dessiner le territoire rural de demain ?




Structure et population du territoire


Le territoire des Préalpes d’Azur a souffert pendant longtemps d’un manque d’identité reconnue. Cousin pauvre des grands sites naturels et touristiques que sont le Mercantour et le Verdon, il a été perçu comme ‘l’arrière-pays’ de la Côte- d’Azur, sans toujours tirer bénéfice de cette proximité.

Sa géographie fait que le cœur du territoire est contourné par les grands axes routiers du Département, d’où l’isolement du territoire, surtout de sa partie nord.

Protégé du développement foncier en constante expansion de la Côte d’Azur par ses remparts naturels, le territoire ne se rend pas accessible facilement. Percée par six brèches, la Route Napoléon , la Vallée du Loup , le Col de Vence, la Vallée de l’Estéron à l’Est et le Col de Saint Raphaël au Nord, le territoire n’est accessible que via ces routes sinueuse, longues, et étroites.

Culture

Composé principalement de bourgs et de villages perchés, la vie au cœur de ces communes offrent un cadre animé par des activités et ses échanges ( commerces, services, marchés, fêtes et festin) de proximité.

L’héritage d’une vie montagnarde tournant autour de la solidarité et de l’autosuffisance s’exprime encore aujourd’hui. Petit maraîchage, cueillette, et chasse, sont des activités qui entretiennent à leurs échelles une vie de proximité suffisante.

Agriculture

L’impact économique direct de l’agriculture est aujourd’hui faible.

Progressivement perdu au cours du 20ème siècle, le rôle central dans l’économie et dans la vie sociale du territoire ne concerne plus le monde agricole.

Actif grâce aux 200 exploitations et 250 emplois, l’activité agricole reste modeste.

Cependant, les producteurs du territoire sont gérants du paysage et garants des «produits du terroir» . Leur présence les place au cœur de la vie sociale du territoire et leurs activités sont des composantes essentielles pour l’entretien d’une culture de proximité.

Population

La population sur le territoire est estimée à 31811 personnes sur une surface de 970 km². La densité moyenne de 36.5 personnes par km² se trouve en croissance sur l’ensemble du territoire en raison d’un solde migratoire fortement positif. Plus élevée et plus dense dans les communes du sud, cet augmentation de la population annonce de nouvelle problématique sur les questions d’aménagement du territoire.


Confronter à une population travaillant sur les pôles de proximité, le partage des valeurs se font difficilement face à une jeune population individualiste. Les risques de l’habitat individuel et pavillonnaire interroge sur la diffusion du patrimoine immatériel riche du territoire.




Modèle économique et emplois du territoire


La population du territoire représente un modèle de vie qui cadre bien avec les ambitions du 21ème siècle. La cohésion sociale, les services de proximité, la diminution de l’usage de la voiture et l’économie d’énergie identifient une pensée collective propre au monde rural. En particulier, la relation complémentaire entre village et campagne encore évident sur ce territoire, facilite la réflexion autour des nouveaux modèles de distribution comme les circuits courts.

La structure économique et sociale des villages perchés fournit ainsi des pistes de développement intéressantes et facilite l’implication de la population locale dans les actions en faveur de l’économie.


Les commerces

La population faible et les distances considérables entre les centres d’habitation, les villages peinent à maintenir une activité commerciale.

Les supérettes, boucheries et boulangeries se concentrent sur les villages les plus importants. Les autres activités commerciales sont rares.


Les emplois et entreprises

Le territoire est caractérisé par l’absence de grands établissements. Les entreprises sont de très petites tailles avec une moyenne de 1,8 personnes dans les entreprises artisanales et 2,6 dans les autres.

Le ‘bassin d’emploi’ du territoire représente 7 735 emplois.

Sur le territoire, on compte 2 353 entreprises privées, dont près de 40% de caractère artisanal. Elles sont principalement liées à la construction et l’entretien des résidences : maçonnerie, plomberie, ferronnerie, jardinage…

Plus de 50% des entreprises du territoire sont des entreprises de service : elles fournissent pour l’essentiel des services à la population, ex : des taxis aux services paramédicaux.

On note également, dans les dix dernières années, l’installation de quelques micro-entreprises à haute valeur ajouté (informatique, énergies renouvelables, huiles essentielles, …), en général opérant à partir du domicile et sans salariés.


Les pôles d’emploi

La croissance de la population est la plus forte dans les communes qui se situent à moins d’une demie-heure de route des grands pôles d’emploi (Grasse, Carros). On en voit les effets dans les quartiers de pavillons, souvent occupés par de jeunes familles, à Saint-Vallier, Bézaudun et même à La Penne.


Carte:

On remarque l’importance de Grasse ou comme d’autres malgré la distance, attire les travailleurs hors du territoire.

Cette attractivité amène la population à prendre une part importante de leurs dépenses en dehors du territoire.




La typo-morphologie est la combinaison de la morphologie urbaine et de la typologie architecturale


UNE TYPO-MORPHOLOGIE STRUCTURANTE DANS LE PAYSAGE

Résultat d’une architecture basée sur la fonction, les bourg présents dans la commune de Séranon s’établissent dans le paysage selon des règles bien définies. Autrefois aménagée pour des usages avec un coup minimum, la typo-morphologie présente correspond étonnement aux modes de vie humain. L’évolution des technologies a pu modifier et adapter certains espaces, mais l’accessibilité de cette typologie reste encore possible.

L’inscription dans la pente se construit toujours sur le même raisonnement. L’espace des logements situé en haut de pente lui permette de capter un maximum de lumière et de s’isoler de dangers potentiels tels que les inondations.

L’espace public ou de rassemblement rattaché directement aux logements offre un lieu d’échange et de partage autrefois exploité par les lieux de vente ou de marchés.

La zone agricole encore exploitée aujourd’hui se trouve en bas de pente au beau milieu des zones inondables et dessine le paysage des plaines au gré des saisons .

Les habitations s’organisent sur trois niveaux profonds mais étroits. Le local bovins aujourd’hui défini par des caves permettait la chauffe du logement de manière naturelle. Aujourd’hui adapté ces espaces sont exploités par des commerçants permettant ainsi la vie en communauté de manière simple et conviviale. Au coeur du bâtiment s’installe le logement isolé par le dernier niveau rempli de foin permettant de conserver la chaleur et de nourrir les bêtes sans avoir à sortir de chez soi.


UNE TYPO-MORPHOLOGIE ECONOMIQUE

Conséquence d’une architecture rentable et économique le lotissement- terrasse : le lieu sur lequel il se trouve divise en parcelles et établit des surfaces individuelles répondant au confort touristique requis.

Engagé dans une politique de gîtes ruraux, la commune de Séranon depuis les années 90 construit des logements individuels dédiés au tourisme puis les habitants rachètent progressivement les gîtes communaux mis à disposition.




P.OLITIQUE

Riche de ces valeurs, le territoire des Monts d’Azur oriente sa politique autour de l’entretien de sa mémoire matérielle et immatérielle. Accompagné de l’agriculture, de l’artisanat et du tourisme, les communes des Monts d’Azur disposent de toutes les cartes pour développer leur territoire. Soumis à une forte pression touristique l’intention n’est pas de subir le tourisme mais de s’en servir pour développer l’économie et pour mettre en place un mode de vie rural à travers un projet de diffusion de la culture du territoire : Le développement de l’agriculture, du commerce de proximité et des circuits courts pour une économie locale permettant d’orienter la politique autour des vraies va leurs du territoire.


E.CONOMIQUE

Les agriculteurs sont les garants de l’entretien paysager du territoire. Le développement des circuits courts tels que l’agriculture sont des éléments essentiels pour l’évolution des communes. Fondement de l’économie rurale, l’agriculture et le tourisme sont aujourd’hui les deux seuls moteurs viables pour le territoire. Lié l’un avec l’autre, les communes seraient en mesure de redonner un essor économique fondé sur les valeurs du territoire. Le circuit court est donc le maître mot pour l’économie de proximité.


S.OCIAL

La population de ce territoire entretient grâce à son mode de vie une mémoire immatérielle. L’échange le dialogue et les festins communaux entretiennent les rapports de proximité tout en enrichissant les idées loin de la pression urbaine de la Côte-d’Azur.


T.ECHNOLOGIQUE

Conscientes du développement les communes intègrent minutieusement ces valeurs sans détériorer le territoire. Issu d’une démarche responsable, le parc de panneaux solaires de Valderoure est un bon exemple de l’exploitation des possibilités technologiques. La force du réseau internet permet aujourd’hui de promouvoir des activités liées au milieu naturel et commercial qui compose le territoire : Restaurants, activités saisonnières été et hiver ( station de ski , chiens de traîneaux, escalades, randonnées,) toutes les activités deviennent plus facilement abordables.


E.COLOGIQUE

Les circuits courts sont des démarches limitant la consommation abusive. Ne possédant pas de grandes enseignes de distribution, le territoire conserve une culture du potager à l’échelle de l’habitat ou de la petite structure permettant à la population de subvenir à ses besoins. Forte activité économique, les artisans du bâtiment forment un réseau de tous les corps de métiers ( tailleur de pierre, constructeur bois, maçon, menuisier, électricien, plombier ) actifs et à proximité immédiate sur le territoire.


L.EGAL

Fort de sa volonté d’entretenir toutes ces valeurs, la population a pu faire la demande de classer ce territoire comme Parc Naturel Régional. Cette démarche permet aujourd’hui de protéger et d’organiser un plan de développement raisonné.




F.ORCES


  • - Culture locale

  • - Tourisme

  • - Agriculture

  • - Artisans

  • - Circuits court

  • - Climat

  • - Habitat Intermédiaire

  • - Petit collectif

  • - Dynamique d’entreprises

  • - Histoire et géographie du parc


F.AIBLESSE


  • - Transport en communs

  • - Peu de commerces

  • - Habitat individuel

  • - Peu d’infrastructure permettant l’exploitation touristique

  • - Ancienneté de parc d’hébergement


O.PPORTUNITE


  • - Evolution vers un tourisme raisonnée

  • - Développement des transportS en communs

  • - Le PNR offre des financements d’infrastructure pour valoriser le patrimoine matériel et immatériel.

  • - Développements des stations en toutes saisons.

  • - Financement pour la réhabilitation de l’habitat vétuste du parc.


M.ENACE


  • - Tourisme de masse

  • - Etalement urbain

  • - Habitat secondaire

  • - installation de grandes chaînes de distribution

  • - Pertes de l’économie locale

  • - Abandons des centres historique



PROJET D’ENTREPRISE


Installée sur un territoire rural attractif, l’entreprise veut intégrer et promouvoir l’identité matérielle et immatérielle du site. Aujourd’hui soumis à cette pression touristique, la plus grande problématique architecturale à laquelle il nous faut répondre se trouve être le logement .

Réhabilitation, restauration du patrimoine, lutte contre l’étalement urbain, projet d’habitat participatif et collectif sont des valeurs qu’il nous faut développer pour pratiquer une architecture raisonnée avec le territoire et sa politique de développement.

Guidé par des valeurs de communauté héritées d’un mode de vie montagnard, le territoire du haut Pays Grassois entretient au mieux cette culture de partage et d’échange.


Inquiet d’une pression touristique de plus en plus présente sur le territoire, la migration d’une population individualiste détruit progressivement les valeurs qui fondent les principes du Parc naturel régional des Préalpes d’Azur.


Individualiste et actrice d’une économie de la grande distribution, cette pression migratoire inquiète aujourd’hui mon regard d’architecte. Villas individuelles et grands supermarchés sont les seules réponses architecturales et sociales qui ont été données depuis le développement économique de la Côte-d’Azur. Destructeurs d’un paysage, les lotissements occupent un espace démesuré et ne peuvent plus être une réponse pour l’aménagement d’un territoire à protéger.


  • Enfant de ce milieu rural montagnard, le projet d’entreprise qui occupe mes pensées depuis maintenant 5 ans prend forme grâce à cette formation HMONP. Engagée pour la protection du territoire, l’entreprise se voudra présente pour le développement du territoire. Elle s'inscrira aux différentes associations du territoire, l’intérêt de cette démarche permettra de s’intégrer dans un territoire avec des équipes dynamiques compétentes et conscientes des bonnes problématiques. Mon parole pour l’évolution architecturale du territoire pousse les pratiques de l’entreprise à s'orienter vers une activité raisonnée . Habitat individuel et lotissement n’étant plus une réponse recevable pour le territoire, l’important est d’apporter et de développer une réponse qui entretienne les valeurs sociales économique et écologiques présentes sur le territoire. L’entreprise par sa pratique architecturale ne sera pas facteur d’un mode d’habitat qui détruit des valeurs. Habitat individuel et construction pour des enseignes de grandes distribution seront radiés des possibilité de l’entreprise. Si la demande n’est pas réfléchie et raisonnée pour le développement des valeurs du parc, l’entreprise ne répondra pas aux demandes.


  • L’épreuve du chantier demeure pour l’entreprise une démarche riche de possibilités. Proche des artisans qui composent le secteur, l’intérêt de l’entreprise est d’entretenir un bon rapport de confiance avec des corps de métiers qui exécutent les travaux. Cette approche du chantier est avant tout un moyen d'entretenir ce patrimoine de la construction.



Engagement


La pratique de l’architecture est en constante évolution. L’habitat individuel étant la problématique majeure dans le Sud Est de la France, l’engagement de l’entreprise est de proposer un habitat qui correspond à un territoire qui n’est pas encore envahi par les lotissements. L’habitat groupé est une réponse qui offre de nombreux avantages : Economie d’énergie, performance énergétique, coût de revient, qualité des matériaux, économie financière, sont des facteurs à ne pas sous -évaluer pour la construction de tel projet.



Cet habitat groupé ou encore intermédiaire est une typologie courante en milieu rural car la plus grande majorité des logements d’un bourg propose depuis de nombreuses années ce mode d’habitat . Echange, dialogue et vivre ensemble sont des notions ancrées sur le territoire .


Promouvoir ce type d’habitat est important pour entretenir la richesse sociale présente sur le territoire.





Bibliothèque

Analyse du territoire

Les migrations en provence au XVIIIe siècle par Michel VOVELLE

Histoire de l’immigration en PACA aux XIXe et XXe siècles

Yvan Gastaut p. 48-61

-1278 | 2009 : Histoire des immigrations. Panorama régional

-Histoire des immigrations. Panorama régional - Volume 2

- CHARTE DU PARC NATUREL REGIONAL DES PREALPES D’AZUR Version du 21 juillet 2011

- Parc Naturel Régional des Préalpes d’Azur

Etude de développement durable


ASSOCIATION

OIKOS

Guide de la formation chez Oïkos ( Modèle juridique de l’association )


Photographie:

Charte du Parc Naturel Régional des préalpes d’Azur

Touirssa Ismail


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